
Paulette NARDAL, une femme en résistance dans le mouvement de la Dissidence
A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, Paulette NARDAL séjourne à la Martinique afin de réaliser une enquête sur« Les Femmes dans les colonies » à la demande des autorités locales.
La guerre éclate.
Républicaine dans l’âme, Paulette NARDAL décide de rentrer car elle estime que sa place est à Paris.
Elle embarque sur le bateau LE BRETAGNE.
A l’approche des côtes britanniques, son bateau est torpillé par un sous-marin allemand et elle est gravement blessée aux genoux durant son évacuation ; elle restera handicapée toute sa vie.
Durant son séjour de treize mois à l’hôpital en Angleterre, à Plymouth, et malgré son état, elle trouve le moyen de se consacrer aux autres blessés et d’écrire pour eux des lettres à leurs familles.
Parce qu’elle a tout perdu lors du torpillage de son bateau et qu’il ne lui reste plus rien dans le Paris occupé, c’est son cousin germain, Louis-Thomas ACHILLE, alors aux ETATS-UNIS, qui lui envoie de quoi retourner à la Martinique, ce qu’elle fera en passant par New-York.
Paulette NARDAL rentre à la Martinique alors que l’île est placée sous l’autorité de l’Amiral ROBERT, envoyé du régime de Vichy.
Impossible pour elle de rester inactive.
Paulette NARDAL va apporter sa contribution au mouvement de résistance locale : elle donne, clandestinement et au risque de se faire arrêter, des cours d’anglais à des jeunes martiniquais qui partent pour la Dissidence.
Le mouvement de la Dissidence a été très important dans l’histoire de la Martinique pendant la période du régime de Vichy.
Il permettait à des jeunes des îles françaises de Martinique et Guadeloupe de partir dans les îles anglaises voisines (Saint-Lucie et la Dominique), à bord d’embarcations légères pour échapper à la surveillance maritime militaire, afin de rejoindre ensuite l’Angleterre et les Forces Françaises Libres, répondant ainsi à l’appel du Général de Gaulle.
La cinéaste d’origine martiniquaise Euzhan PALCY a consacré un documentaire à cette période de l’histoire antillaise durant la Seconde Guerre Mondiale et l’écrivain martiniquais, Raphaël CONFIANT, un roman.