21 mai 1900 – 5 janvier 2000
(Troisième sœur de Paulette NARDAL)
Alice NARDAL est partie faire des études de musique à Paris, de 1923 à 1930, période durant laquelle elle fut très impliquée dans le « Salon de Clamart ».
De retour à la Martinique, elle enseigne au Lycée Schœlcher et crée une chorale de garçons.
Elle épouse Wilhem EDA-PIERRE avec lequel elle aura deux enfants :
– Jacques, surnommé Jacky, professeur d’anglais
– Christiane, première cantatrice noire de France
Son mari emporté par la tuberculose, Alice devient veuve trop tôt ; elle ne se remariera jamais.
Femme très cultivée, elle organisera avec Paulette les célébrations du centième anniversaire de l’abolition de l’esclavage.
Alice NARDAL a formé des générations d’élèves qui se souviennent avec émotion des cours de celle que l’on surnommait affectueusement « Tante Alice ».
C’était une femme de caractère, « une main de fer dans un gant de velours » dira l’une de ses petites nièces.
Mais c’était également une femme d’une très grande ouverture d’esprit qui n’a pas hésité à envoyer sa fille faire des études en France, la recommandant à l’un de ses anciens professeurs, le ténor Jean PLANEL.
Grande musicienne, elle a beaucoup aidé Paulette avec la Chorale « JOIE DE CHANTER ».
Tout comme sa mère, elle était très croyante et avait une très haute idée de la justice.
Avec fierté et amour, Alice NARDAL a pu suivre le parcours de sa fille, ne perdant aucune étape de celui-ci.
Encore aujourd’hui, les proches de Christiane EDA-PIERRE, y compris ses amis parisiens, se souviennent avec émotion de cette femme à l’apparence frêle et pourtant tellement présente.
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© Catherine MARCELINE,
Avocate, auteure et conférencière, membre du Club Soroptimist de Fort de France Alizés-Sud.