Andrée Nardal, sa soeur
11 mars 2018Jeanne Nardal, sa soeur
13 mars 2018Cécile NARDAL épouse MARIE-MAGDELEINE
6 avril 1903 – 15 février 1999
(Cinquième sœur de Paulette NARDAL)
Cécile est la plus réservée des Sœurs NARDAL.
Elle devient sage-femme et se passionne pour la prévention de la mortalité maternelle et infantile, là-aussi, comme sa mère, Louise, avant elle.
Mariée avec Gaston MARIE-MAGDELEINE, elle aura trois enfants :
Lucienne épouse JULIEN, pharmacienne et mère de deux enfants
André, militaire avant de rentrer dans la fonction publique au Trésor Public
Annie épouse RAMIN, directrice du Centre Hospitalier Pierre ZOBDA-QUITMAN à Fort de France en Martinique après avoir travaillé cinq ans au Ministère de la Santé aux côtés de Michèle BARZACH
Durant la période d’après-guerre, Cécile va beaucoup travailler sur la prévention des maladies et l’amélioration de la nutrition infantile pour lutter contre la sous-alimentation.
A cette époque, après la départementalisation, les dispensaires sont de moins en moins nombreux et, par conséquent, les « espaces » d’éducation se raréfient.
Cécile se déplace alors à travers la Martinique afin d’enseigner aux parents comment nourrir leurs enfants et pour faire de la prévention de vaccination.
Plus tard sa fille Annie (RAMIN) l’accompagnera…
Cécile va travailler dans des crèches, notamment celle qui se trouvera avant l’Asile des Vieillards (à l’arrière de l’actuelle Préfecture, sur le Boulevard Général de Gaulle).
Mais Cécile va également s’engager dans la prise en charge sanitaire des prostituées, avec le Docteur PERRONNETTE, médecin généraliste et, pour les besoins de l’époque, également médecin légiste.
Tous les deux organisent un lieu d’accueil pour ces femmes et leurs enfants afin de les soigner et de faire de la prévention ; il était situé au Bassin de Radoub, à l’entrée de Fort de France.
Beaucoup de ces femmes lui étaient reconnaissantes et disaient de Cécile qu’elle était une femme particulièrement humaine et sans aucun préjugé à leur égard.
Cécile terminera sa carrière comme Chef de service à la DDASS, à la direction de la santé, des vaccinations et des contrôles.
On se souvient d’elle comme d’une femme particulièrement altruiste qui trouvait également le temps de visiter les prisonniers, comme sa mère avant elle.
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© Catherine MARCELINE,
Avocate, auteure et conférencière, membre du Club Soroptimist de Fort de France Alizés-Sud.